Atlas de l’inspection visuelle à l’acide acétique du col de l’utérus pour dépister, trier et déterminer l’éligibilité des lésions au traitement ablatif

Les polypes muqueux cervicaux correspondent à des excroissances de l’épithélium cylindrique endocervical. Ils apparaissent sous forme d’une seule ou plusieurs masses lisses et molles, rougeâtres ou rosâtres, faisant saillie à travers l’orifice externe.

La présence de nombreux polypes ou de polypes volumineux au niveau de l’orifice externe empêche souvent une bonne visulalisation de la JPC et de la ZR. La plupart des polypes étant mobiles, il suffit de les repousser à l’aide d’un écouvillon à embout coton pour essayer de voir la JPC dans son intégralité.

Si les polypes sont très gros, il est parfois impossible de visualiser toute la JPC, même si la manipulation est bien exécutée.

La plupart des polypes restent de petite taille, ne provoquent aucun symptôme et régressent après la ménopause. Des polypes volumineux peuvent provoquer des pertes vaginales ou des saignements postcoïtaux. Ces polypes sont pédonculés. Il est facile de les retirer en saisissant le polype avec une pince longuette et en le faisant tourner autour de son axe dans un sens puis dans l’autre, jusqu’à ce qu’il cède. Il n’est pas nécessaire de pratiquer une anesthésie. Il suffit d’exercer une pression délicate au niveau de l’attache du polype pour stopper le léger saignement.

Certains polypes ne sont pas mobiles à cause d’un pédicule court et épais, et sont d’une consistance ferme. De tels polypes correspondent généralement à une tumeur bénigne, issue des muscles et des fibres du col de l’utérus ou même du corps utérin. Ils sont dits fibroïdes. Un polype fibroïde peut se situer à l’intérieur du canal endocervical et bourgeonner à travers l’orifice externe. Dans ce cas, il est difficile de visualiser la JPC, voire même le col de l’utérus. Il faut alors recourir à une excision chirurgicale du polype.

Un polype cervical nécrosé peut parfois être confondu avec un cancer.

La section suivante présente une pathologie appelée leucoplasie.