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Atlas de l’inspection visuelle à l’acide acétique du col de l’utérus pour dépister, trier et déterminer l’éligibilité des lésions au traitement ablatif

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Modifications néoplasiques de l’épithélium du col de l’utérus – Néoplasies cervicales intraépithéliales (CIN)

  

Les néoplasies cervicales intraépithéliales (CIN) se limitent à l’épaisseur de l’épithélium pavimenteux. Les cellules néoplasiques ne franchissent jamais la membrane basale pour migrer dans le stroma. Selon la gravité de l’anomalie et l’épaisseur de l’épithélium pavimenteux affectée, on distingue les CIN de grades 1, 2 et 3.
Les cellules néoplasiques se caractérisent par un rapport nucléo-cytoplasmique plus élevé que dans les cellules normales, une membrane nucléaire irrégulière, une chromatine nucléaire dense et des figures mitotiques. Plus le grade de la néoplasie est élévé, plus ces caractéristiques s’intensifient. Enfin, l’épithélium perd l’organisation régulière des différentes couches cellulaires qui le constituent (perte de son état polarisé).





La CIN1 correspond au premier stade de la CIN, dans lequel les cellules néoplasiques sont confinées au tiers inférieur de l’épaisseur de l’épithélium cervical. La plupart de ces lésions sont provoquées par une infection transitoire à VPH et disparaissent avec l’élimination de celle-ci. Les cellules anormales (aussi appelées koïlocytes) présentent les modifications cytopathiques classiques, liées à l’infection par le VPH, c’est-à-dire une zone périnucléaire vide et irrégulière (halo) et un noyau souvent plus volumineux aux contours irréguliers.




Les CIN2 et les CIN3 présentent des anomalies cellulaires qui s’étendent respectivement aux deux tiers inférieurs et au quart supérieur de l’épithélium cervical. Ces anomalies sont de plus en plus marquées. Les cellules anormales qui se divisent rapidement ne peuvent pas accumuler de glycogène et leur cytoplasme reste donc intact.




Les CIN1 évoluent rarement vers un cancer invasif. En revanche, 30 à 50 % des CIN3 évolueront vers un cancer invasif en l’absence de traitement. Le potentiel évolutif d’une CIN 2 se situe entre celui de la CIN1 et celui de la CIN3. Les CIN1 appartiennent au groupe des lésions intraépithéliales épidermoïdes de bas grade (LIEBG) en raison de leur faible potentiel évolutif. Les CIN2 et CIN3 appartiennent au groupe des lésions intraépithéliales épidermoïdes de haut grade (LIEHG).

La section suivante donne plus d’informations sur les lésions précancéreuses glandulaires : adénocarcinome in situ.

































  


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