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Atlas de l’inspection visuelle à l’acide acétique du col de l’utérus pour dépister, trier et déterminer l’éligibilité des lésions au traitement ablatif

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Modifications néoplasiques de l’épithélium du col de l’utérus – Genèse du cancer du col de l’utérus

  

L'histoire naturelle du cancer du col de l’utérus débute avec l’infection par le VPH et se déroule sur une période allant de quelques années à plusieurs décennies. L’infection par le VPH est responsable d’au moins 90 % des cancers du col de l’utérus. Il existe environ 14 types de VPH susceptibles d’être à l’origine d’un cancer du col de l’utérus et d’autres cancers (cancers du vagin et de la vulve chez les femmes, cancer du pénis chez les hommes, cancers de l’anus et de l’oropharynx chez les deux sexes). Ces VPH sont dits oncogènes ou à haut risque cancérogène. Les VPH 16 et 18 sont les plus oncogènes. Deux autres types (les VPH 6 et 11) causent près de 90 % des verrues génitales (condylomes).
L’infection par le VPH est l’une des infections sexuellement transmissibles la plus répandue. La plupart des femmes éliminent l’infection en développant une immunité naturelle contre le virus. Mais chez un petit pourcentage, l’infection persiste, entraînant un risque élevé de développer un cancer du col de l’utérus et d’autres cancers génitaux ou un cancer anal. L’infection persistante provoque d’abord l’apparition d’un état précancéreux du col de l’utérus, appelé néoplasie cervicale intraépithéliale (CIN pour cervical intraepithelial neoplasia). L’adénocarcinome in situ (AIS) désigne une lésion précancéreuse similaire, débutant à partir de l’épithélium cylindrique. S’ils ne sont pas détectés à temps et traités, les CIN ou les AIS peuvent évoluer vers un cancer invasif au bout de 5 à 10 ans.



Quelques faits concernant le VPH :

  • Le VPH est un virus à ADN double brin.
  • Plus de 200 types de VPH ont été identifiés, dont 14 sont classés à haut risque ou oncogènes (les types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68 et 73) car ils sont associés aux cancers du col de l’utérus.
  • L’infection à VPH est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente chez les hommes et les femmes.
  • La plupart des infections à VPH disparaissent grâce à l’immunité naturelle et sont donc rarement susceptibles d’évoluer vers un cancer du col de l’utérus.
  • Les types de VPH 16 et 18 sont à l’origine d’environ 65 à 80 % des cancers du col de l’utérus dans le monde entier.
  • L’infection par les VPH à haut risque est à l’origine du développement des carcinomes épidermoïdes et des adénocarcinomes.
  • L’infection par les VPH à faible risque (types 6 et 11) provoque l’apparition de verrues génitales (excroissances bénignes) sur les organes génitaux externes, le vagin et le col de l’utérus.
  • Les VPH à haut risque sont impliqués dans d’autres types de cancer, tels que les cancers du vagin et de la vulve chez les femmes, le cancer du pénis chez l’homme, et les cancers de l’anus et de l’oropharynx chez les deux sexes.


Il existe deux principaux types de cancer du col de l’utérus : le carcinome épidermoïde (qui se développe à partir de l’épithélium pavimenteux) et l’adénocarcinome (qui se développe à partir de l’épithélium cylindrique). Chaque type est précédé par l’apparition d’une modification précancéreuse de l’épithélium. La néoplasie cervicale intraépithéliale (CIN pour cervical intraepithelial neoplasia) précède le carcinome épidermoïde, et l’adénocarcinome in situ (AIS) précède l’adénocarcinome. Les cancers épidermoïdes sont les plus fréquents ; ils représentent 80 à 90 % des cancers du col de l’utérus. En conséquence, les CIN sont bien plus fréquentes que les AIS.





L’histoire naturelle du cancer du col de l’utérus se déroule lentement. Les CIN ou l’AIS sont asymptomatiques, mais il existe des tests appropriés qui, lorsqu’ils sont pratiqués systématiquement après un certain âge, permettent de déctecter ces lésions précancéreuses. Environ 90 % d’entre elles peuvent être traitées avec succès, évitant ainsi toute évolution vers un cancer du col de l’utérus. C’est l’objectif du dépistage. En effet, chez les femmes à partir de 25 ou 30 ans, le dépistage régulier des CIN et des AIS grâce à un test approprié, suivi du traitement des lésions ainsi détectées, permet de réduire considérablement l’incidence du cancer du col de l’utérus dans la population. Dans les pays disposant de programmes de dépistage bien organisés, dans lesquels les femmes sont régulièrement invitées à faire un dépistage tous les 3 à 5 ans, on observe une diminution drastique de l’incidence du cancer du col utérin et de la mortalité associée. Les tests de dépistage les plus utilisés sont le frottis de Papanicolaou (cytologie), l’IVA et les tests de détection du VPH.




La section suivante donne plus d’informations sur les néoplasies cervicales intraépithéliales (CIN).





































  


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