Atlas de l’inspection visuelle à l’acide acétique du col de l’utérus pour dépister, trier et déterminer l’éligibilité des lésions au traitement ablatif

Le modèle pour le dépistage du cancer du col de l’utérus et la prise en charge des lésions précancéreuses évolue rapidement. L’OMS, dans ses récentes directives pour le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus (deuxième édition ; 2021), préconise le test de détection de l’ADN du VPH comme principale méthode de dépistage du cancer du col de l’utérus plutôt que l’IVA ou la cytologie dans le cadre d’une approche « dépister et traiter » au sein de la population féminine générale et dans le cadre d’une approche « dépister, trier et traiter » chez les femmes vivant avec le VIH.

L’approche « dépister et traiter » consiste à proposer un traitement immédiat aux femmes dont le test de dépistage par détection du VPH ou IVA est positif, sans avoir recours à la colposcopie et/ou à l’histopathologie pour confirmer la lésion. Quant à l’approche « dépister, trier et traiter », elle consiste à proposer aux femmes dont le dépistage par test VPH en première intention est positif, un second test appelé test de triage, et à traiter uniquement les femmes positives à ce second test. L’IVA est l’un des tests de triages recommandés par l’OMS, en particulier chez les femmes vivant avec le VIH.

Dans les pays aux ressources limitées, l’IVA restera toujours d’actualité, d’abord comme test de dépistage en première intention jusqu’à ce que ces pays aient les moyens d’introduire des tests de détection du VPH, et même après, comme test de triage, surtout dans les pays à forte prévalence du VIH.

Cet atlas est conçu comme un outil didactique à l’intention des personnels de santé pratiquant l’IVA ou le test VPH, notamment dans un contexte ayant adopté une approche « dépister et traiter » ou «dépister, trier et traiter ». Il s’articule en trois sections.

• La Section 1 présente les principes de l’IVA, les consommables et équipements nécessaires, la procédure à suivre pour le dépistage en première intention ou le triage des femmes positives au VPH par IVA, la description des résultats et leur interprétation. Elle traite également de la prise en charge des femmes ayant un test IVA positif et de la façon dont procéder à l’examen du col pour déterminer l’égibilité à un traitement ablatif. Par ailleurs, même si l’inspection visuelle après application du soluté de Lugol (IVL) n’est pas un test de dépistage bien reconnu, elle est souvent utilisée pour délimiter une lésion à traiter. En conséquence, cette section décrit les modifications observées après application du soluté de Lugol sur le col utérin et leur interprétation. Enfin, elle présente les méthodes ablatives les plus pratiquées pour traiter les lésions cervicales précancéreuses, à savoir la thermo-ablation et la cryothérapie.
• La Section 2 (Cas) présente un grand nombre de photos du col utérin, prises avant et après application d’acide acétique (et après application du soluté de Lugol quand une lésion est repérée). Les utilisateurs peuvent agrandir les vues annotées en cliquant dessus pour apprendre à reconnaître les différents aspects normaux et anormaux du col utérin et à interpréter les résultats de l’IVA. A partir des études de cas, ils apprendront aussi comment décider de l’égibilité au traitement ablatif.
• La Section 3 (Quiz) est un module d’auto-apprentissage s’appuyant sur la reconnaissance d’images. Une série de vues du col utérin, sélectionnées au hasard, seront soumises aux utilisateurs qui devront les interpréter et donner leurs réponses. Ils obtiendront immédiatement les résultats et pourront ainsi s’auto-évaluer.

Cet atlas ne présente pas les techniques de traitement des lésions cervicales précancéreuses. Ceux qui s’y intéressent peuvent consulter l’Atlas de colposcopie : principes et pratiques. Les nouvelles directives de l’OMS sont disponibles sur la page New recommendations for screening and treatment to prevent cervical cancer.