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Atlas de l’inspection visuelle à l’acide acétique du col de l’utérus pour dépister, trier et déterminer l’éligibilité des lésions au traitement ablatif

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L’inspection visuelle à l’acide acétique (IVA) – IVA pour le triage des femmes dont le test VPH est positif

  

Le test de détection du VPH présente plusieurs avantages, dont une sensibilité nettement supérieure à celle de la cytologie ou de l’IVA. Ainsi, les femmes dépistées négatives pour le VPH ont très peu de risque de développer un cancer du col de l’utérus dans les 10 ans qui suivent. Par conséquent, contrairement au dépistage par IVA ou cytologie qui doit être répété tous les 3 à 5 ans, il est tout à fait envisageable de pratiquer le dépistage par test VPH seulement tous les 10 ans. En outre, ce test ne nécessite pas d’examen au spéculum par des professionnels de santé et les femmes peuvent procéder elles-mêmes au prélèvement vaginal (auto-prélèvement). Remplacer l’IVA par le test VPH peut donc permettre d’économiser les ressources consacrées au dépistage. Par ailleurs, le test VPH n’est pas de nature subjective comme le sont l’IVA ou la cytologie. Une fois formés, les techniciens de laboratoire habituels peuvent très bien pratiquer le test avec compétence. En raison de tous ces avantages, l’OMS recommande l’utilisation du test VPH en première intention pour le dépistage des lésions cancéreuses et précancéreuses du col de l’utérus. De nombreux pays ont déjà remplacé la cytologie par le test de détection du VPH dans leurs programmes de dépistage. Ce test devrait devenir plus abordable dans les années à venir, et de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire pourront eux aussi le déployer.

Une partie des femmes dont le test VPH est positif ne développeront pas de lésions précancéreuses ou cancéreuses, y compris celles vivant avec le VIH. Afin de réduire l’orientation inutile d’un grand nombre d'entre elles vers une colposcopie et/ou un traitement, il est nécessaire de procéder à un test de triage pour identifier celles qui sont le plus à risque de développer la maladie. Dans les pays à revenu élevé, la cytologie est le test de triage le plus préconisé chez les femmes positives au VPH.

En revanche, dans les pays aux ressources limitées ne disposant pas de services de cytologie de grande qualité, l’IVA permet de trier les femmes positives au VPH. S’agissant de la population féminine en général, si le résultat du triage par IVA est négatif, il est conseillé de répéter le test VPH dans 2 ans ou dans 1 an pour les femmes vivant avec le VIH. En revanche si le résultat du triage par IVA est positif, les patientes sont immédiatement examinées en vue d’un traitement ablatif dans le cadre d’une approche « dépister, trier et traiter ». Les patientes éligibles à la thermo-ablation ou à la cryothérapie sont traitées. Celles inéligibles au traitement ablatif ou qui présentent une suspicion de cancer invasif doivent être orientées vers une prise en charge adaptée.






Parmi les nombreuses techniques de détection du VPH, plusieurs précisent également la présence ou l’absence des types de VPH 16 et 18 (les deux sous-groupes les plus oncogènes). Dans ce cas, l’OMS préconise de traiter toutes les femmes dont le test VPH positif indique la présence de VPH 16/18, et de procéder au triage par IVA de toutes celles qui sont positives aux autres génotypes de VPH, selon l’approche « dépister, trier et traiter ».


Note : les principes, les consommables et instruments requis, les étapes à suivre et l’interprétation des modifications normales et anormales du col utérin observées avant ou après application d’acide acétique, sont rigoureusement les mêmes que l’IVA soit utilisée comme test de dépistage en première intention ou test de triage.













































  


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