Atlas de l’inspection visuelle à l’acide acétique du col de l’utérus pour dépister, trier et déterminer l’éligibilité des lésions au traitement ablatif

L'environnement vaginal est acide en raison de la présence prédominante de lactobacilles. Cette acidité vaginale détruit les cellules de l’épithélium cylindrique éversé qui est peu à peu remplacé par un épithélium pavimenteux nouvellement formé (immature) à partir de la périphérie. On appelle ce processus physiologique métaplasie pavimenteuse.
La métaplasie débute à la limite distale de l’ectropion, c’est-à-dire à partir de la JPC située à la périphérie de l’ectropion, et progresse vers l’orifice externe. L’épithélium pavimenteux métaplasique nouvellement formé remplace progressivement l’épithélium cylindrique, formant ainsi une nouvelle JPC qui se rapproche de l’orifice externe.
La JPC originelle désigne la JPC initialement située à la limite distale de l’ectropion et à partir de laquelle la métaplasie a débuté. La nouvelle JPC correspond à la JPC nouvellement formée, plus proche de l’orifice externe. La JPC originelle devient à terme une jonction pavimento-pavimenteuse (jonction entre l’épithélium pavimenteux originel et l’épithélium pavimenteux nouvellement formé) et finit par ne plus être repérable au fur et à mesure que progresse le processus métaplasique. En conséquence, on fera désormais référence à la nouvelle JPC en l’appelant tout simplement JPC.

Au cours du processus de métaplasie pavimenteuse, l’épithélium pavimenteux métaplasique immature obstrue certaines ouvertures de crypte de l’épithélium cylindrique, entraînant ainsi l’accumulation du mucus produit par les cellules cylindriques et la formation de kystes de rétention appelés kystes de Naboth. Les ouvertures de crypte non obstruées par l’épithélium métaplasique restent visibles, et certaines cryptes continuent de sécréter du mucus. Lors de l’examen du col de l’utérus, la présence de kystes de Naboth et d’ouvertures de crypte non obstruées sont caractéristiques de l’épithélium métaplasique.

La section suivante présente de quelle façon les modifications physiologiques conduisent à l’apparition d’un repère très important sur le col de l’utérus : la zone de remaniement (également appelée zone de transformation).