Atlas de colposcopie – principes et pratique

La zone de transformation correspond à la région du col de l’utérus recouverte d’épithélium métaplasique. .Elle est délimitée à l’extrémité extérieure (distale) par la JPC originelle (jonction entre les épithéliums pavimenteux métaplasique et originel) et à l’extrémité intérieure (proximale) par la nouvelle JPC (tout simplement appelée JPC). S’il est facile d’identifier la JPC en tant que limite proximale ou intérieure de la ZT, il n’en est pas de même pour sa limite distale (JPC originelle). En effet, il n’y a pas de ligne de démarcation nette entre les épithéliums pavimenteux métaplasique et originel. Pour l’identifier, il faut localiser le kyste de Naboth ou l’orifice glandulaire les plus éloignés de la JPC. Cette limite distale correspond parfois à la frontière entre la coloration à l’iode brun acajou foncé et la coloration à l’iode jaune ou hétérogène. Pour identifier la limite extérieure de la ZT, repérer l’orifice glandulaire (ou le kyste de Naboth) le plus éloigné de la JPC. A partir de ce point, tracer un cercle imaginaire. Cette ligne correspond au bord extérieur de la ZT.

La ZT peut présenter l’une des caractéristiques propres à la métaplasie : orifices glandulaires, kystes de Naboth, îlots glandulaires, mosaïques ou ponctuations fines, épithélium acidophile.

L’épithélium métaplasique mature est souvent acidophile (blanchiment après application d’acide acétique). Il est donc souvent difficile à distinguer des lésions précancéreuses de bas grade. Les plages acidophiles dues à la métaplasie sont généralement centripètes (progressant en direction de l’orifice externe), mais elles peuvent parfois être centrifuges (s’éloignant de l’orifice externe). Les marges d’une région métaplasique blanche sont systématiquement très irrégulières et « pelucheuses ». Une mosaïque fine est souvent associée à la métaplasie.

L’épithélium pavimenteux mature ne présente aucune des caractéristiques de la métaplasie et il est impossible d’identifier la limite distale de la ZT.