Accueil

Atlas de colposcopie – principes et pratique

Filtrer par langue : English / 中文 / Français / Español / Português

Aspects colposcopiques anormaux – Anomalies de grade 1 (mineures)  

On classe les aspects colposcopiques anormaux du col de l’utérus en trois catégories : anomalies de grade 1 (mineures), anomalies de grade 2 (majeures) et signes aspécifiques. Ce classement tient compte des modifications acidophiles, des motifs vasculaires (s’il y a lieu) et des modifications après l’application du soluté de Lugol. Toutefois, le blanchiment acidophile reste la caractéristique la plus importante. Les anomalies de grade 1 évoquent des affections bénignes ou des lésions de bas grade, tandis que les anomalies de grade 2 sont évocatrices de lésions de haut grade. Les signes aspécifiques peuvent être associés à des lésions néoplasiques, mais aussi à des affections bénignes.

Les anomalies de grade 1, dites mineures, peuvent présenter les caractéristiques suivantes.

  • Acidophilie fine de l’épithélium : l’épaisseur de la région acidophile augmente généralement avec la gravité de la lésion. L’interprétation de l’intensité du blanchiment acidophile est très subjective. Une région acidophile fine qui est soit floue, soit translucide ou hétérogène, est vraisemblablement due à la métaplasie immature ou à une inflammation. Une région acidophile fine, mais opaque, peut être due à une infection subclinique à papillomavirus (ISP), une CIN1, ou même à la métaplasie. Quand le blanchiment acidophile est « laiteux » (entre opaque et translucide), il correspond généralement à une CIN1.




  • Frontière géographique, irrégulière : une région acidophile aux marges floues, ou irrégulières, ou anguleuses (géographiques), correspond probablement à la métaplasie, à une ISP ou à une CIN1. Plus la frontière de la région acidophile est régulière, plus il est probable que cette région corresponde à une lésion de haut grade.



Les vaisseaux sanguins normaux du col de l’utérus sont ramifiés, avec un tronc central d’où partent de plus petites branches. Plus les branches se ramifient, plus elles deviennent fines. Les vaisseaux ont parfois l’aspect de racines. Par contraste, les vaisseaux atypiques apparaissent et disparaissent brusquement, leurs branches sont coupées (« arbre taillé ») ou absentes, et de différents calibres. On distingue sur l’ectropion, les kystes de Naboth, et sur un col inflammatoire, de gros vaisseaux très marqués mais normaux. On peut observer des capillaires en réseau ou en épingle à cheveux à la périphérie du col utérin, dans l’épithélium pavimenteux originel. Il s’agit de vaisseaux normaux. Toutefois, les motifs vasculaires peuvent prêter à confusion et le colposcopiste doit plutôt s’appuyer sur les modifications acidophiles pour interpréter ses observations. En l’absence de lésion acidophile épaisse ou d’érosion, la présence de vaisseaux d’apparence anormale n’a pas de signification précise.







  • Mosaïque fine : Les vaisseaux sanguins du stroma se présentent parfois sous l’aspect d’un réseau de capillaires fins de même calibre à la surface du stroma. On parle alors de mosaïque fine. Il s’agit d’une caractéristique fréquente de l’épithélium métaplasique, qui peut aussi être observée en cas d’ISP ou de CIN1.



    Ponctuation fine : parfois, de petites projections capillaires montent du réseau capillaire stromal vers la surface. Ces projections capillaires normales apparaissent à la colposcopie sous forme de minuscules points rouges, uniformément espacés, appelés ponctuations fines. Elles sont fréquemment observées sur un col de l’utérus inflammatoire ou lors de la métaplasie immature. Elles peuvent également être observées en cas d’ISP et dans les CIN1.



Remarque : les vaisseaux sanguins rétrécissent sous l’effet de l’acide acétique et sont très souvent masqués par l’épithélium acidophile opaque. Ils ne sont donc plus visibles après l’application d’acide acétique. Ils redeviennent visibles quand l’effet de l’acide acétique s’estompe au bout de quelques minutes. Il faut les examiner (avec un filtre vert) une première fois avant l’application d’acide acétique et une nouvelle fois quelques minutes après, s’il y a une région acidophile.













  
25 avenue Tony Garnier CS 90627 69366, LYON CEDEX 07 France - Tel: +33 (0)4 72 73 84 85
© IARC 2024 - Terms of use  -  Privacy Policy.