Accueil

Atlas de colposcopie – principes et pratique

Filtrer par langue : English / 中文 / Français / Español / Português / Русский

Détection des néoplasies cervicales  

L’infection persistante par des virus du papillome humain (VPH) à haut risque peut entrainer à long terme un cancer du col de l’utérus, mais c’est rare. Pour commencer, l’infection VPH induit des modifications précancéreuses, caractérisées au plan histopathologique par la présence de cellules indifférenciées occupant différentes couches de l’épithélium du col de l’utérus. Ces cellules indifférenciées présentent des anomalies nucléaires, tels que des noyaux plus volumineux, une hyperchromasie, un polymorphisme nucléaire et des corps mitotiques. Selon l’épaisseur de l’épithélium occupée par les cellules indifférenciées et le degré d’anomalie nucléaire, les lésions précancéreuses (également appelées néoplasie cervicale intra-épithéliale, CIN pour cervical intraepithelial neoplasia) sont classées CIN1 (cellules néoplasiques confinées au tiers inférieur de l’épaisseur de l’épithélium affecté), CIN2 (cellules néoplasiques confinées aux deux tiers inférieurs de l’épithélium affecté) et CIN3 (cellules néoplasiques occupant plus des deux tiers inférieurs ou l’épaisseur totale de l’épithélium affecté). CIN1 résulte d’une infection transitoire par le VPH et évolue rarement. Elle fait partie des lésions intraépithéliales épidermoïdes de bas grade (LIEBG). CIN3 est le véritable précurseur du cancer du col de l’utérus avec un risque très élevé de progression vers un cancer invasif. CIN2 est à risque intermédiaire, entre CIN1 et CIN3. CIN2 et CIN3 appartiennent toutes deux à la catégorie des lésions intraépithéliales épidermoïdes de haut grade (LIEHG).




Qu’il s’agisse d’une LIEBG ou d’une LIEHG, la membrane basale de l’épithélium reste intacte et les cellules indifférenciées restent confinées à l’épithélium. En revanche, si la membrane basale est rompue et que les cellules indifférenciées essaiment en dehors de l’épithélium, la lésion devient un cancer invasif. La majorité des cancers du col de l’utérus se développent à partir de cellules pavimenteuses (épidermoïdes) ; on les appelle carcinomes épidermoïdes. Les cancers qui se développent à partir des cellules cylindriques (glandulaires) portent le nom d’adénocarcinomes.




























  
25 avenue Tony Garnier CS 90627 69366, LYON CEDEX 07 France - Tel: +33 (0)4 72 73 84 85
© IARC 2024 - Terms of use  -  Privacy Policy.