Le prélèvement des échantillons destinés aux tests VPH peut être réalisé par un professionnel de santé dans les structures de soins primaires (dispensaires, centres de santé communautaires, etc.), les services ambulatoires des hôpitaux, les cabinets médicaux privés ou les unités de soins mobiles. Il nécessite les équipements et instruments décrits ci-dessous.

Table d’examen : Il n’est pas indispensable de disposer d’une table d’examen équipée de repose-jambes ou d’étriers. Il suffit d’une table de dimensions appropriées, sur laquelle la femme peut s’allonger confortablement et ajuster sa position, jambes fléchies au niveau des genoux, afin que le praticien puisse insérer un spéculum et exposer correctement le col de l’utérus pour procéder au prélèvement.

Une bonne source de lumière, de préférence une lampe LED ou halogène : la lampe doit-être facilement orientable afin de diriger la lumière sur le col de l’utérus et permettre ainsi de bien le visualiser. Dans les situations où l'approvisionnement en électricité n'est pas fiable, le praticien peut utiliser une lampe LED à main éclairant correctement, bien qu’il soit difficile de procéder au prélèvement tout en tenant la lampe.

Plateau stérile et recouvert d’un linge, portant les matériels suivants : Spéculums vaginaux bivalves, stériles et de différentes tailles (on peut aussi utiliser des spéculums à usage unique).

Consommables nécessaires pour le prélèvement des échantillons :

Gants
Brosse pour prélèvement cervico-vaginal
Tubes contenant un milieu de transport des échantillons/li>
Gel lubrifiant (à éviter si l’échantillon est aussi destiné à l’analyse cytologique)
Etiquettes pré-imprimées ou marqueur permanent pour identifier les tubes d’échantillon
Formulaires de demande de test au laboratoire

Outre l’équipement et les consommables, il faut aussi disposer de formulaires et de registres de dépistage indiquant le numéro d’identification et le nom de la patiente, la date du prélèvement, etc. Certains établissements médicaux disposent d’un système informatisé de gestion des dossiers.

Brosse pour le prélèvement d’échantillons cervicaux destinés aux tests VPH, réalisé par un professionnel de santé : On recherche dans les cellules exfoliées du col de l’utérus et de la partie haute du vagin l’ADN ou l’ARNm du VPH. On prélève les cellules exfoliées à partir de la zone de remaniement du col avec une brosse spécifiquement conçue pour cet usage. Chez certains fabricants, la brosse est incluse dans le kit de prélèvement d’échantillon cervical qui comporte également un tube contenant du milieu de transport de l’échantillon. Sinon, dans l’idéal, il faut utiliser une brosse de type balai permettant de réaliser simultanément le prélèvement des cellules de l’endocol et de l’exocol.

Tubes contenant du milieu de conservation et de transport d’échantillon : Le choix du milieu de conservation et de transport dépend des recommandations des fabricants de tests et de l’utilisation ou non du même échantillon pour une cytologie de triage. Il s’agit par exemple d’une solution aqueuse tamponnée, tel que le milieu Digene specimen transport (Qiagen), pour les échantillons destinés aux tests Hybrid Capture 2 ou careHPV. Mais ces échantillons ne sont plus exploitables à des fins d’analyse cytologique (parfois nécessaire pour trier les femmes positives au VPH). Pour tous les tests VPH, les échantillons peuvent être recueillis dans une solution à base de méthanol, tels que les milieux PreservCyt (Hologic Inc.) et Roche cell collection medium (Roche Ltd), ou dans des solutions à base d’éthanol comme le milieu SurePath (Becton Dickinson). Ces milieux préservent l’intégrité cellulaire et permettent ainsi de réaliser sur un même échantillon à la fois le test VPH et une cytologie en milieu liquide. Le volume de milieu contenu dans le tube varie de 1mL pour le milieu Digene specimen transport à 20 mL pour les milieux PreservCyt ou Roche cell collection medium.