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Tests VPH pour le dépistage du cancer du col de l’utérus et prise en charge des femmes positives au VPH – guide pratique

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Modifications néoplasiques de l’épithélium du col de l’utérus – Genèse des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus

  


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A la faveur de micro-abrasions sur l’épithélium, le VPH pénètre dans les cellules de la couche basale de l’épithélium pavimenteux. Le génome viral se réplique sous forme épisomale (c’est-à-dire sans être intégré aux chromosomes) dans le noyau des cellules infectées. Le virus prolifère dans le cytoplasme des cellules en division avant d’être excrété dans le vagin au rythme de la desquamation des cellules épithéliales matures à la surface du col de l’utérus. Il peut alors être transmis au partenaire sexuel.

La persistance de l’infection conduit à l’intégration de l’ADN viral au génome de la cellule hôte qui va alors produire des protéines virales. Parmi ces protéines, la surexpression des types E6 et E7 est responsable de la transformation cellulaire néoplasique. Les protéines E6 et E7 dégradent en effet respectivement les gènes suppresseurs de tumeurs p53 et pRB (rétinoblastome). Ces gènes suppresseurs de tumeurs régulent la division cellulaire et la mort cellulaire programmée (apoptose). Ils exercent ainsi un effet protecteur contre la prolifération cellulaire anarchique. Leur dégradation par les protéines E6/E7 (également appelées oncoprotéines) entraine donc une prolifération anarchique des cellules au niveau du col de l’utérus, initiant alors la transformation néoplasique.






La persistance d’une infection par des types de VPH à haut risque est responsable du développement de lésions précancéreuses à partir de l’épithélium pavimenteux. Ces lésions sont appelées néoplasies cervicales intraépithéliales (CIN pour cervical intraepithelial neoplasia) ou lésions intraépithéliales épidermoïdes (LIE ou SIL pour squamous intraepithelial lesion). Des lésions similaires se développent moins fréquemment à partir de l’épithélium cylindrique. On les appelle adénocarcinome in situ (AIS). Non détectées et non traitées, les lésions précancéreuses (CIN ou AIS) peuvent évoluer vers un cancer invasif du col de l’utérus au bout de 5 à 10 ans.

Selon leur gravité et leur potentiel d’évolution vers un cancer invasif, les CIN sont classées CIN1, CIN2 et CIN3. La CIN1 est la forme la plus précoce de lésion précancéreuse et a un très faible potentiel d’évolution vers un cancer, contrairement aux CIN2 et surtout aux CIN3 dont le risque d’évolution vers un cancer est beaucoup plus élevé. L’AIS est systématiquement considéré comme une lésion de haut grade, en raison de son potentiel d’évolution vers un adénocarcinome invasif.





Le cancer du col de l’utérus qui se développe à partir d’une CIN est appelé carcinome épidermoïde car il se développe à partir de l’épithélium pavimenteux, également appelé épithélium épidermoïde. Les carcinomes épidermoïdes représentent 80 à 90 % de l’ensemble des cancers du col de l’utérus. Les 10 à 20 % restants sont des adénocarcinomes qui se développent à partir d’un AIS dans l’épithélium cylindrique. Les CIN et les AIS peuvent coexister et conduire au développement d’un carcinome adéno-squameux. Pour en savoir plus sur les CIN, cliquer ici.































































  
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