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Atlas de colposcopie – principes et pratique

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Treatment par cryothérapie – Principes  

La cryothérapie est une technique qui consiste à utiliser le froid pour détruire les cellules épithéliales normales et néoplasiques. On utilise un gaz comprimé réfrigérant, comme l’azote liquide (oxyde nitreux : N2O) ou la neige carbonique (dioxyde de carbone : CO2), pour congeler la lésion sur le col de l’utérus. Lors de leur libération à pression atmosphérique, la température de ces gaz comprimés chute respectivement à -60 et -80°C. Et quand ces gaz sont appliqués sur le col utérin à travers une sonde, la température des tissus chute à -20°C, détruisant ainsi les cellules épithéliales.
L’exocol étant très peu innervé, le traitement des lésions cervicales par cryothérapie ne nécessite pas d’anesthésie.

La cryothérapie permet de traiter uniquement les CIN1/CIN2/CIN3 qui remplissent les critères suivants :
  • La lésion est située sur l’exocol et ne s’étend pas à l’intérieur du canal endocervical ou du vagin.
  • La JPC est située sur l’exocol ou au niveau de l’orifice externe (zone de transformation de type 1).
  • La lésion n’occupe pas plus de 75 % de l’exocol.
  • La taille de la lésion est telle que l’embout le plus large de la cryosonde peut la recouvrir entièrement.
  • Il n’y a pas de suspicion de cancer invasif à la colposcopie ou à la cytologie.
  • Il n’y a pas de suspicion d’anomalie glandulaire à la cytologie.
L’examen colposcopique avant tout traitement ablatif permet d’assurer que tous les critères d’éligibilité sont remplis.

Dans l’idéal, il faut faire une biopsie à l’emporte-pièce de la lésion avant la cryothérapie, même s’il n’est pas nécessaire d’attendre le compte-rendu de la biopsie pour procéder à l’intervention. Dans le cadre de l’approche dépister-et-traiter, les femmes positives au test IVA ou au test VPH peuvent recevoir un traitement par cryothérapie si les critères mentionnés ci-dessous sont remplis sans avoir recours à une vérification colposcopique ou histopathologique. Toutefois, cette approche peut conduire à un surtraitement et doit être réservée aux situations dans lesquelles il n’existe pas de service de colposcopie/histopathologie.
































  
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